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La cession de droit au bail en 3 points | Comment céder son bail commercial ?

cession de droit au bail

Le bail commercial peut être cédé sous réserve de respecter un certain nombre de règles et de formalités. Pour votre cession de droit au bail, faites appel à votre avocat afin d’en appréhender toutes les modalités. Votre expert vous conseille et vous accompagne dans une opération de cession personnalisée, adaptée à vos besoins tout en sécurisant vos intérêts.

Confier la cession de droit au bail à votre avocat

La cession de bail commercial se distingue de la cession de fonds de commerce. Le bail commercial peut être cédé isolement ou bien dans l’ensemble du fonds dont il fait partie. La nuance entre les deux cessions est subtile, mais elle est indispensable puisqu’il s’agit de régimes juridiques très distincts.

Lorsque le commerçant cède son fonds de commerce, l’opération emporte le transfert de tous les éléments corporels et incorporels qui le composent, comme la clientèle, l’enseigne et le bail. La cession de fonds de commerce porte ainsi sur l’intégralité de l’activité exercée, dans le local loué avec l’ensemble de ces éléments.

Lorsque la cession ne porte que sur le droit au bail, le transfert concerne uniquement le droit du commerçant à pouvoir se maintenir dans le local en contrepartie d’un loyer, mais sur aucun autre élément composant le fonds de commerce. Dans ce cas, le bail continue aux conditions initiales et l’acquéreur devient le nouveau locataire à l’égard du bailleur. Ainsi, l’acquéreur dispose du droit de s’installer dans le local afin d’y exercer l’activité de son choix pour le temps restant à courir sur le contrat de bail, sous réserve que cette activité soit compatible avec l’objet du contrat. Il n’y a pas dans ce cas de reprise de clientèle.

Valoriser un prix de cession 

Le prix du droit au bail se calcule notamment au regard de son emplacement. La loi de l’offre et de la demande joue alors un rôle majeur dans la détermination du prix. Plus il est favorable au locataire, plus le prix important.

Pour valoriser le droit au bail, votre avocat s’appuie ainsi sur :

  • Le montant du loyer et des charges prévus dans le contrat de bail ;
  • La durée restant à courir sur le contrat de bail ;
  • La situation géographique du local (rue commerçante, proximité de transports en commun, etc.) ;
  • Les caractéristiques matérielles du local (surface et état du local, largeur de la vitrine, possibilité de stockage en annexe, etc.). 

Les caractéristiques juridiques du bail et l’équilibre des obligations entre les parties permettent encore d’affiner la valeur du droit au bail. La destination du local joue notamment un rôle essentiel dans la détermination du prix. Une clause permettant l’exploitation de tout commerce a plus de valeur qu’un bail portant une destination spécifique.

De manière générale, le montant d’un droit au bail cédé isolement est moins élevé qu’un fonds de commerce, puisque ce dernier comprend beaucoup plus d’éléments que le seul bail commercial.

Accomplir les formalités obligatoires

La cession d’un droit au bail et la vente d’un fonds de commerce entraînent des formalités différentes en matière de publicité ou de fiscalité. L’intervention de votre avocat permet de bénéficier d’une prestation personnalisée afin d’assurer une négociation équitable et de préserver vos droits.

La cession de droit au bail est soumise à l’accord préalable écrit du bailleur. Le loueur ne peut interdire la vente d’un fonds de commerce, mais le contrat peut exclure la cession du bail. Si le contrat est muet, il faut demander une autorisation préalable, au risque de voir la vente annulée. Cela représente une contrainte puisque l’opération peut être retardée, voire bloquée en cas de refus. Le conseil de votre avocat est alors essentiel.

La cession du bail questionne également sur le droit au renouvellement du bail et donc sur la possibilité d’obtenir une indemnité d’éviction en cas de refus. Le droit au renouvellement est acquis après une exploitation effective de trois ans avant la date d’expiration du bail ou de sa prolongation. C’est d’ailleurs l’occasion d’en renégocier le loyer dans le respect des règles de plafonnement. En cas de cession du bail commercial, la jurisprudence exige que l’exploitation soit propre au cessionnaire, sans pouvoir compléter sa durée d’exploitation avec celle du cédant. Mieux vaut dans ce cas acquérir un droit au bail dont la durée restante est supérieure à 3 ans. Dans le cas inverse, il faut opter pour une cession de fonds de commerce, car le droit au renouvellement demeure quel que soit le temps restant à courir avant la fin du bail.

L’avis d’un expert juridique est indispensable pour anticiper les problématiques d’une cession de droit au bail. Pour toutes vos questions en matière de bail commercial, contactez votre avocat.

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